Khène et Lam
Biographie
Buapan Chaowandee, chant Lam
Sombut Simla, khène
Encore totalement baignée de mystères et de merveilleux, la musique traditionnelle de Thaïlande (Royaume du Siam, anciennement appelé Chaw-ng wu) révèle à l’écoute l’incroyable richesse de ses sources.
On raconte que les habitants de ce royaume avaient véritablement un don pour la musique...
Littéralement "Pays des hommes libres" et rare pays à n'avoir jamais été colonisé par les empires occidentaux, le Royaume du Siam, sur la route de la soie, a largement hérité des influences musicales de la Chine, de l'Inde, des royaumes khmer et birman.
Loin des clichés des tempos et rengaines des musiques de variété, certains ensembles traditionnels continuent de marquer profondément la vie culturelle des villages et villes de province et l’imaginaire de leurs habitants.
L'orgue à bouche khène
La légende raconte que ce fabuleux instrument aurait été inventé par l’Empereur chinois Nyu-Kwa au 3ème millénaire av. J.C. et se serait ensuite répandu dans toute l’Asie, devenant ainsi un instrument clé des civilisations asiatiques, du Bangladesh au Japon en passant par la Chine.
Utilisé à l'origine lors de cérémonies propitiatoires pour appeler le Dieu Phi Fa seul capable de faire venir la pluie et de conjurer les maladies, le khène, qui peut atteindre jusqu'à 3 mètres de haut, revêt à présent des fonctions beaucoup plus larges et il apparaît même sur les scènes occidentales : dans certains morceaux du groupe Aerosmith (1989), des Cranberries (1996) et de Yes (1999) mais aussi chez le compositeur de musique expérimentale Randy Raine-Reusche qui l’introduit dans sa création (CD) In the Shadow of the Phoenix (1998).
Le khène s'associe souvent au chant Lam, non moins populaire ou aux orchestres de Pong Lang aux sonorités euphoriques.
Sombut Simla, est pour sûr le plus grand joueur de khène de Thaïlande. Véritable héritier d'une tradition millénaire qu'il honore fidèlement, il sait aussi jouer de son instrument avec humour, à la manière d'un Jimmy Hendrix...
Grâce à son approche contemporaine, virtuose et ses incursions audacieuses dans l'univers du rock ou de la musique pop, Sombut Simla sait tenir tous les publics en haleine...
Le chant Lam
Sollicité pour le divertissement de tous, le chant Lam joue aussi un rôle fondamental dans la transmission orale de la culture d’une génération à l’autre.
Des histoires sacrées du Bouddha, les Jataka (les 550 vies du Bouddha et de ses réincarnations), aux légendes de villages en passant par les récits d’actualité, les chants d’amour, et les hommages à la nature, le Lam, qui donne lieu à d’incroyables compétitions improvisées, couvre un répertoire important de registres.
La beauté particulière de ce chant réside dans le jeu constant et ambigü du parlé-chanté chatoillant, flirtant avec les lignes mélodiques et rythmiques du khène, dans la dextérité, la capacité d’improvisation et d’imagination du chanteur puisant son inspiration dans les accents d’une musique hypnotique qui jamais ne s’arrête...
Sensible mais dotée d'une forte personnalité, Buapan Chaowandee sait apporter à ce chant toutes les nuances de la palette des sentiments et l'accompagne d'une gestuelle simple, incarnant les histoires qu'elle raconte.
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