Sheikh Hamed se place dans la lignée des grands chanteurs soufis populaires égyptiens tels que Sheikh Ahmad Al Tuni ou Sheikh Barrayn.
Chanteur de l’inshad (chant religieux), il privilégie avant tout l’émotion, loin de tout formalisme académique. L’essentiel tient dans son habileté à communiquer ses sentiments, à travers la recherche du Saltana (extase). Amour mystique, angoisse de l’absence, abandon du corps, le tout est rendu par le son d’une simple voix. Une voix qui pendant une multitude de nuits blanches, scande des mots arrachés à l’ Islam d’un monde rural épris de poésie.
Le "Habib" mythique de la chanson égyptienne devient dans la bouche du munshid une incantation répétitive, au seuil d’un dédale de mots et de sentences religieuses dans lequel aime se perdre le chanteur, éternel pèlerin de sa propre poésie, façonnant perpétuellement un mot ou une rime.

RÉFÉRENCES
Avec la création le Nil Soufi : Musée du Quai Branly - Paris (FR), Festival des musiques sacrées - Fès (MA), Le Lieu Unique - Nantes (FR), Imago Dei Easter festival - Krems (AT), Ankara ATO Congresium (TU)